En s’attaquant sans complexe Ă la barriĂšre des langues avec la plus emblĂ©matique d’entre elles, le chinois, CĂ©dric Beau nous dĂ©montre avec expĂ©rience, pragmatisme et brio l’absurditĂ© du comportement de beaucoup de Français vis-Ă -vis des langues Ă©trangĂšres.
Attention, son enthousiasme risque de vous donner l’envie de l’apprendre đ et son vĂ©cu dĂ©montre une fois de plus l’importance de l’apprentissage de la langue locale pour l’export surtout dans le cas de ce pays acteur majeur du commerce international.
Article de Cédric Beau
Ă peine rentrĂ© de Chine, j’ai tout de suite Ă©tĂ© engagĂ©. En deux semaines j’ai pu trouvĂ© un emploi tout simplement parce que je parlais le chinois. J’ai Ă©tĂ© employĂ© dans une entreprise d’import.
Pourquoi est-ce que le chinois serait si utile dans l’import, dans l’export ? Pourquoi est-ce qu’on n’aurait pas juste besoin de quelqu’un qui parle bien anglais, qui a des bonnes compĂ©tences marketing ? Pourquoi est-ce que quelqu’un, tout simplement, n’irait pas faire une grande Ă©cole de commerce et serait embauchĂ© dans l’import ? Pourquoi est-ce qu’on recherche, dans l’import-export, cette connaissance, cette maĂźtrise du chinois ?
Il faut, pour rĂ©pondre Ă ces questions Ă©tudier deux aspects. Est-ce qu’apprendre le chinois est si difficile que ça, et pourquoi est-ce qu’on a besoin du chinois dans l’import-export ? Et donc, on va d’abord voir, dans un premier temps, les difficultĂ©s qu’il pourrait y avoir Ă l’apprentissage du chinois, et ensuite les applications que l’on peut faire dans les relations professionnelles.
Alors dans un premier temps, avant de vous parler un petit peu de l’apprentissage du chinois (est-ce que le chinois, c’est vraiment plus difficile qu’une autre langue ?) pourquoi a-t-on  plein de passionnĂ©s et de gens motivĂ©s pour apprendre le japonais, alors qu’en japonais on utilise non seulement les caractĂšres chinois, mais aussi l’alphabet occidental avec nos lettres, plus deux alphabets phonĂ©tiques. Pourquoi est-ce qu’il y a plus de gens qui vont aller se tourner vers le japonais, avec ses rĂšgles de grammaire, par exemple, tandis qu’en chinois, on a une grammaire plutĂŽt simple ?
Je pense, dans un premier temps, que c’est juste une question de motivation.
En chinois, on n’a qu’un seul systĂšme : juste les caractĂšres chinois et en plus ils sont simplifiĂ©s. Donc ce systĂšme de caractĂšres, couplĂ© Ă une grammaire quasiment absente â en chinois, on n’a pas de dĂ©clinaisons, on n’a pas de conjugaison, on n’a pas d’accord, on n’a pas de nombre : on n’a pas de singulier pluriel, on n’a pas de genre : on n’a pas de masculin fĂ©minin, on n’a rien de tout ça.
L’oral est aussi super facile, c’est trĂšs trĂšs rapide, en une quarantaine de minutes, on peut dĂ©couvrir et commencer Ă maĂźtriser l’oral en chinois. La seule difficultĂ©, ce seraient les tons. Les tons , qu’est-ce que c’est ? Ce sont des intonations. En français, on a des intonations aussi, sur les phrases. Eh bien lĂ les tons en chinois ce sont des intonations, mais sur les syllabes. Alors, ce n’est pas si difficile que ça Ă©tant donnĂ© qu’on a des intonations en français, des intonations en chinois. Il suffit de les faire sur les syllabes au lieu de les faire sur les phrases. Si on sait faire le rapport entre le français et le chinois on se rend compte que ce n’est pas si difficile que cela non plus. Mais bon, ça peut poser un problĂšme, pourquoi pas.
Mais alors ce serait la seule difficultĂ©, les tons ? Pourquoi est-ce que on va aller penser que c’est difficile d’apprendre le chinois ?
Parce que ça fait peur. Parce que le chinois, c’est plein de caractĂšres qui n’ont rien Ă voir avec nos lettres et on pense qu’avec un alphabet, ça sera forcĂ©ment plus facile. Ce qui est totalement illogique. Pourquoi est-ce qu’avec un alphabet, ça serait plus facile ?
Le chinois, c’est une langue diffĂ©rente, ce n’est pas une langue difficile. Donc il faut d’ailleurs pour faire un petit parallĂšle : en langues avec des alphabets comme le nĂŽtre en français, il m’a fallu Ă peu prĂšs trois bonnes annĂ©es pour bien parler anglais, il m’a fallu cinq ans pour bien parler allemand, mĂȘme si j’y suis allĂ© un peu plus doucement et il ne m’a fallu qu’un an et demi pour bien parler le chinois. Donc dĂ©jĂ rien qu’Ă l’oral avoir un chinois trĂšs fluide, en un an, c’est bon. Un an et demi, c’est parce qu’il fallait bien bosser les caractĂšres, mais avec mĂ©thode, on s’en sort. Je rappelle d’ailleurs, par rapport Ă ce que je vous disais sur le japonais tout Ă l’heure, c’est que tout simplement il faut de l’investissement et il faut de la rĂ©gularitĂ© dans le travail et il faut surtout de la motivation.
Pourquoi est-ce qu’on a tant de gens qui apprennent le japonais, pourquoi est-ce qu’on a tant de gens qui apprennent l’allemand, l’espagnol, etc. ?
Parce que ils ont forcĂ©ment une motivation. Alors le japonais on a forcĂ©ment une motivation culturelle : la culture japonaise, ne serait-ce que les mangas, ce genre de choses et bien ça va forcĂ©ment influencer l’apprentissage de la langue.Pour nous, en Occident, l’allemand ça peut ĂȘtre pour des relations, des causes familiales ou simplement parce que on ne connaĂźt que ça dans le business Ă part l’anglais, bien Ă©videmment. On se dit : « si tu veux faire tu business, il faudra que tu apprennes l’anglais et l’allemand », voilĂ .L’espagnol a aussi un cĂŽtĂ© culturel, un cĂŽtĂ© sympa, un cĂŽtĂ© festif, un cĂŽtĂ© facile, malheureusement un petit peu faux avec tous ces mots transparents qui sont en fait des faux-amis. On ne pense pas dans un premier temps Ă apprendre le chinois. Et c’est pas pour cela que ça rend la chose plus difficile.
Alors une fois qu’on a vu un petit peu cela, j’en reparlerai sur la fin, de l’apprentissage du chinois, est-ce que ça pourrait ĂȘtre l’utilitĂ© ? Puisqu’il nous faut une motivation, puisqu’on aurait besoin d’un apport culturel, pour avoir cette envie de franchir le cap, de passer le cap de l’apprentissage du chinois et de faire le premier pas. Quels seraient donc les utilitĂ©s, les avantages de l’apprentissage du chinois ?
Dans un premier temps la premiĂšre chose qu’il faudrait noter c’est que la culture chinoise on la retrouve dans les caractĂšres. On la retrouve dans la façon dont parlent les chinois. On peut dĂ©jĂ s’en douter dâailleurs, mais on n’y pense pas non plus : en allemand, par exemple, on met le verbe Ă la fin de la phrase, ça oblige Ă une certaine discipline de la part de la personne qui Ă©coute la phrase pour savoir ce que son interlocuteur veut dire. On a besoin d’une discipline, on a besoin d’une patience, avant de pouvoir comprendre l’ensemble.Et donc en chinois c’est pareil : le mode de pensĂ©e est retranscrit dans l’Ă©criture. En chinois on a une reprĂ©sentation de la rĂ©alitĂ© Ă l’Ă©crit. On a une reprĂ©sentation par des idĂ©es, les idĂ©ogrammes, les sinogrammes, les pictogrammes, etc. Donc de ces caractĂšres on a une reprĂ©sentation de la rĂ©alitĂ©.
Ăa change tout parce qu’en français on a des mots, mais des mots qui ne veulent rien dire. Prenez le mot, je ne sais pas moi, « bonjour », « B-O-N-J-O-U-R », ça ne veut rien dire, il n’y a pas de logique, on a une Ă©tymologie latine, mais c’est pareil, on est basĂ© juste sur quelque chose de phonĂ©tique, qui renvoie Ă quelque chose d’abstrait dans votre cerveau. Tandis qu’en chinois, on a une reprĂ©sentation imagĂ©e, par Ă©crit, de quelque chose. Donc dĂ©jĂ on ne travaille mĂȘme pas avec la mĂȘme partie du cerveau, c’est pour dire. En français, je vous dis « soleil », tout de suite dans votre tĂȘte, vous voyez un coucher de soleil, vous voyez un soleil dans les nuages, vous voyez un soleil dans le ciel, vous voyez un soleil avec des projections de feu, vous voyez un soleil avec ou sans rayons, vous voyez un soleil dans l’espace.
VoilĂ , c’est trĂšs abstrait, et la reprĂ©sentation elle sera diffĂ©rente pour chacun, parce que ces abstractions ça fait partie de notre culture, cette notion d’abstraction.
Et en chinois, eh bien on va avoir quelque chose qui reprĂ©sente la rĂ©alitĂ©, qui reprĂ©sente des idĂ©es. Vous Ă©crivez le terme « soleil », vous dites le terme « soleil », eh bien on voit tout simplement un astre rond et plein. On ne voit pas un coucher de soleil, on ne voit pas, on ne voit pas un soleil dans les nuages, on ne voit pas un soleil avec des rayons, on ne voit pas un soleil dans l’espace entourĂ© d’Ă©toiles, etc. Non, on voit juste un astre rond et on va associer les idĂ©es comme un puzzle en fait on voit un schĂ©ma dans sa tĂȘte lorsque l’on parle chinois. Tandis qu’en français, eh bien alors là ça dĂ©pendra de chacun.Donc dans un premier temps si vous pouvez aborder la langue chinoise vous pourrez aussi aborder la façon de penser des chinois. Les termes qui sont abstraits, qui sont jolis etc. Pour nous, comme je ne sais pas moi « libertĂ© de penser » ou des termes comme ça, en chinois, vous pouvez aller chercher un petit peu, ce sont des reprĂ©sentations d’idĂ©es, des associations de reprĂ©sentation d’idĂ©es basĂ©es sur des choses trĂšs claires et concrĂštes initialement observĂ©es dans la nature Ă l’Ă©poque oĂč a Ă©tĂ© créée la langue, donc il y a quelques milliers d’annĂ©es dĂ©jĂ . C’est totalement diffĂ©rent.
Dans un deuxiĂšme temps, le chinois est rempli d’expressions, est rempli d’idiomes, est rempli dâhistoires reprĂ©sentĂ©es, alors je ne vais pas vous embĂȘter avec des termes techniques, mais reprĂ©sentĂ©es en mots, en expressions. Alors lĂ vous pouvez vous dire par exemple, tiens, je vais aller en Chine faire de l’export, eh bien je pourrais par exemple prendre mon traducteur, j’ai Google Translate sur mon tĂ©lĂ©phone et puis alors lĂ , c’est la catastrophe. Par exemple un Chinois va vous dire, tiens, ton explication elle est ni trois ni quatre, lĂ vous allez avoir un petit peu du mal Ă comprendre que « ni trois ni quatre » ça veut dire qu’elle est un petit peu floue. Il va vous dire, je ne sais pas moi, « dix mille un », vous n’allez pas pouvoir comprendre que ce que votre interlocuteur souhaite dire c’est « au cas oĂč ». VoilĂ une proportion d’un sur dix mille, finalement, c’est l’expression « au cas oĂč ».
Donc apprendre le chinois et apprendre les expressions vraiment de base ça peut vous ĂȘtre vraiment trĂšs utile. Mais alors vous ne pourrez pas retrouver les expressions de base si vous ne connaissez pas le chinois parce que vous n’arriverez mĂȘme pas Ă rentrer les caractĂšres, vous ne saurez mĂȘme pas comment rentrer les caractĂšres, tout simplement, dans un dictionnaire, dans un dictionnaire sur votre tĂ©lĂ©phone portable. Puisqu’on a aussi bon, ce problĂšme de l’ordre des traits, ce problĂšme de la transcription, on a une transcription d’ailleurs qui est trĂšs utile aux Ă©trangers, du chinois avec nos lettres de l’alphabet latin.
Comment faire, est-ce que c’est si difficile que ça ? Je ne crois pas. On a aussi ce problĂšme : vous pouvez vous dire, tiens, si vous n’emmenez pas votre tĂ©lĂ©phone portable, petite anecdote, vous n’emmenez pas votre tĂ©lĂ©phone portable en Chine pour dire de faire la traduction Google et vous voulez faire appel Ă un interprĂšte. DĂ©jĂ un interprĂšte il faut le payer donc c’est de la marge en moins, si vous ĂȘtes dans le domaine de l’export vous savez que les marges, c’est toujours un sacrĂ© travail.
Et en plus, qu’est-ce qui va se passer avec votre interprĂšte ? Eh bien la premiĂšre chose qu’un interprĂšte demande ou bien la premiĂšre chose qui est demandĂ© Ă un interprĂšte lorsqu’il arrive dans une usine, c’est « tu prends combien ? », tu prends combien de commission ! Il faut savoir que mĂȘme si vous ĂȘtes un gros client, vous ĂȘtes je sais pas moi Carrefour, Auchan, La Redoute, Les 3 Suisses, pour n’en citer que quelques uns, peu importe, l’interprĂšte se prendra une commission. Les interprĂštes les plus gentils ils se prennent 10 %, pour vous c’est 10 % de marge en moins, et les plus agressifs on va dire, ceux qui osent le plus, prennent jusqu’Ă 40 %. Vous perdez 40 % de marge. On va considĂ©rer que vous perdez 10 % de marge. Combien est-ce que vous perdez d’argent en n’apprenant pas le chinois ? Combien est-ce que vous perdez d’argent en n’ayant pas quelqu’un qui parle le chinois dans votre entreprise ?C’est vraiment quelque chose d’impressionnant. Et encore, si vous prenez quelqu’un, eh bien, qui parle le chinois dans votre entreprise, et qui est un natif chinois, il n’est pas dit que, sur son compte chinois, il n’y aura pas aussi des commissions. Alors lĂ il faut faire trĂšs attention, c’est du vĂ©cu. Je peux vous dire que parfois il faut se mĂ©fier aussi.
Alors bon, en plus de cela, en plus des expressions, en plus de cette petite anecdote sur les interprĂštes, en plus de ces petits points sur la culture dans la langue, il faut savoir aussi tout simplement que comme n’importe quel apprentissage de langue, le fait d’apprendre la langue de votre interlocuteur c’est un pas en avant. Vous faites un effort. Et les efforts sont gĂ©nĂ©ralement rĂ©compensĂ©s.
De meilleures relations, de meilleurs contrats, de meilleures rencontres, de meilleures opportunitĂ©s tout simplement, mais ça ce n’est pas valable que pour le chinois, par contre surtout pour le chinois. C’est vraiment trĂšs important pour eux. Les Chinois ont vraiment cette culture, cette histoire, de colonisation occidentale, de clichĂ©s, les AmĂ©ricains, par exemples, qui arrivent et puis, enfin les AmĂ©ricains, on est tous des AmĂ©ricains en quelque sorte, on est tous des Ă©trangers quoi, qui arrivent, qui parlent anglais et qui n’ont, de toute façon, qui n’en on rien Ă faire d’apprendre le chinois, de dĂ©couvrir la culture, etc. Ils sont lĂ pour faire du business et puis voilĂ , acheter leurs trucs et s’en aller. Si vous faites ce pas en avant, que vous avez cet esprit un petit peu de curiositĂ©, que vous faites cet effort, eh bien alors lĂ , ce sera apprĂ©ciĂ© Ă sa juste valeur par votre interlocuteur chinois. C’est vraiment trĂšs important dans ce qu’on pourrait appeler des relations interculturelles.
Alors j’essaie de ne pas utiliser trop de termes compliquĂ©s parce que comme ça, c’est tout le monde peut profiter un petit peu de tous ces conseils, mais vous, si vous ĂȘtes un petit peu plus avancĂ© dans les connaissances de tout cela, dans les relations interculturelles et tout ça, vous pouvez comprendre Ă quel point c’est important. Alors, de mĂȘme, vous pouvez vous dire, oui, mais bon, eux ils apprennent l’anglais aussi, moi j’ai appris l’anglais, je ne me dĂ©brouille pas trop mal, malheureusement je trouve que les Français ont quand mĂȘme beaucoup de difficultĂ©s pour la plupart au niveau de l’anglais, notamment dans l’utilisation des mots transparents. LĂ aussi on a aussi un petit problĂšme d’interprĂ©tation, la façon dont on va interprĂ©ter une phrase en anglais avec notre vision des choses françaises, ne sera pas forcĂ©ment la mĂȘme par un Chinois avec sa vision des choses chinoise, là ça recoupe un petit peu ce que je disais tout Ă l’heure.
Malheureusement, mĂȘme aprĂšs tout ce que j’ai pu vous dire depuis je ne sais pas combien de temps dĂ©jĂ , eh bien vous allez toujours vous trouver des excuses.
Ăa c’est vraiment le cas gĂ©nĂ©ral dans les businessmans que j’ai pu former : « j’ai pas le temps, j’ai pas l’Ăąge, j’ai pas la mĂ©moire, j’ai peur de faire des erreurs » encore que ça je pourrais comprendre. Le plus dur au final c’est pas ça…Le temps on peut le trouver, vous travaillez 15 minutes par jour, vous utilisez, je sais pas moi, vous passez sĂ»rement 200 heures par an dans les transports pour aller au boulot. Vous passez forcĂ©ment je pense quelques heures par jour devant la tĂ©lĂ© tous les jours et pendant toute votre vie, vous allez perdre des annĂ©es comme ça Ă regarder juste la tĂ©lĂ©. Je ne pense pas que le temps soit vraiment un problĂšme. Le temps c’est une excuse.« J’ai pas l’Ăąge, j’ai pas la mĂ©moire ». Alors l’Ăąge c’est pas un problĂšme vraiment, moi j’ai eu des Ă©lĂšves, des Ă©tudiants ou des professionnels et des particuliers jusqu’Ă des Ăąges trĂšs avancĂ©s, qui dĂ©passaient largement les soixante ans.
Le problĂšme de mĂ©moire, lorsqu’on apprend une langue et surtout une langue qui est une langue on va dire avec des idĂ©ogrammes comme le japonais, comme pourquoi pas le corĂ©en ou avec un alphabet diffĂ©rent comme pourquoi pas le russe, et surtout donc les idĂ©ogrammes du chinois, ça fait bosser le cerveau. Alors si vous n’avez pas de mĂ©moire justement, ce n’est mĂȘme pas une excuse pour pas apprendre le chinois, c’est un avantage, c’est vraiment une justification pour apprendre le chinois.Et la peur de faire des erreurs, elle, elle est trĂšs normale. Il suffit de la passer, il y a des mĂ©thodes pour ça. Moi, je ne veux pas faire trop long aujourd’hui, sur cette petite prĂ©sentation un petit peu du chinois, mais ça ce n’est pas non plus un problĂšme en soi. Donc le plus dur, c’est tout simplement de faire le premier pas et de trouver une bonne mĂ©thode.
Ah oui, ça aussi c’est un problĂšme parce que souvent dans les entreprises je vois des gens qui veulent apprendre avec leurs sourceurs (ceux qui font le sourcing :qui recherchent les fournisseurs). Il disent, tiens bah oui c’est un chinois, il va m’apprendre le chinois.
Il faut savoir qu’il faut vous trouver un professeur, il faut vous trouver un organisme de formation, il faut vous trouver quelque chose qui soit professionnel et pĂ©dagogique, tout simplement pour apprendre le chinois. Parce que, imaginez-vous en tant que prof de français. Imaginez-vous en train d’expliquer Ă un Ă©tranger ce qu’est qu’un, je ne sais pas, un complĂ©ment d’objet direct, que c’est, je ne sais pas moi, le subjonctif etc. Est-ce que vous seriez un bon prof de français ?
Ătre prof, c’est un mĂ©tier, ĂȘtre prof ça s’apprend, la pĂ©dagogie ça s’apprend donc lĂ aussi, il vous faut tout simplement, eh bien, faire le premier pas et il vous faut avoir une mĂ©thode, une pĂ©dagogie et un professeur, au choix ou les trois ensemble, adaptĂ©s. Donc je voulais revenir sur, tout simplement l’apprentissage du chinois, plus que les utilitĂ©s que j’ai pu citer, vous vous en doutez aussi, les utilitĂ©s que ça peut avoir dans l’export.
Tout simplement pour dire que le chinois, il fait peur, pour vous rappeler que le chinois ça fait peur, c’est parce que c’est diffĂ©rent. Mais ça ne veut pas dire que c’est difficile. Je vous souhaite maintenant un bon apprentissage et si vous avez des questions, n’hĂ©sitez pas, je me tiens Ă votre disposition. Ă trĂšs bientĂŽt.
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