Par pitié… simplifions encore le français !

Un français plus simple et plus « cartésien » serait un petit atout supplémentaire pour la diffusion du français à l’international, ce dialecte de la soldatesque romaine mâtiné de germanique que l’on souhaiterait graver dans le marbre (comme le latin, langue morte !). Continuons le nettoyage de printemps de règles grammaticales fourbes et d’exceptions inutiles.

J’aime, certes, la lecture du Grévisse version pavé, une bible de la grammaire, mais il faut reconnaître que sa « jurisprudence » frise parfois le ridicule. Il suffit qu’un écrivain célèbre ait écrit une variante un soir de beuverie pour qu’elle soit encensée…

Simplifions…

Un exemple, l’accord du participe passé. Prenons la règle qu’il s’accorde toujours ou l’inverse. Facile et sans bavure. Qu’apporte l’accord ou le non-accord : il ne change en rien la prononciation ou l’information (surtout s’il n’est pas accordé). Pour ceux qui croient savoir une petite piqûre de rappel s’impose.

De nombreux Français s’égosillent sur ce sujet, mais qui “maîtrise” la langue française avec son lot d’exceptions et règles confuses ? Qui respecte ou connait toutes les règles du participe passé ? Pas moi.

L’accord est correct: Elles se sont accordé deux mois de vacances. Le guide complet du participe passé | La Langue Française Un truc pour rendre intelligent ou vicelard ?

Que sont devenues les langues “gravées dans le marbre”? Les “élites” et Saint-Just de l’orthographe choqués ? Mais non, tout simplement ridicules comme le film du même nom, reflet d’une certaine culture “à la con”.

Un autre exemple : on écrit :  la musique que j’ai entendu jouer et non pas la musique que j’ai entendue jouer. Dures, dures, les croyances…

Rappelons donc ici qu’une langue sert d’abord à communiquer, c’est-à-dire à se faire comprendre, et non pas à décorer des livres si beaux soient-ils. Elle sert aussi à penser et à apprendre. Un langage clair et logique, un vocabulaire riche ne peuvent-ils pas optimiser une pensée et une vision ? Que dire de ces temps et de ces modes (comme le subjonctif) venus du fond des âges (et dont ils ont la texture poussiéreuse) et qui dans la bouche d’un Français comme d’un étranger a cette sonorité « d’alien » ou de zombie digne « des  visiteurs »(et en plus j’ai peur que l’on me prenne pour un Louis quelque chose et que l’on me coupe la tête.). Des formes peu usitées sont ainsi souvent et progressivement remplacé par des tournures plus commodes ou simples (signe des temps:-) comme en allemand avec leurs Kunjunktiv 1 et 2 pour adopter un simple « würde » + infinif. Von+datif remplace aussi de nombreux génitifs.

Le premier conseil que je donne à un apprenant étranger est d’ailleurs de déléguer aux oubliettes de Loches d’un Louis le XIe le subjonctif en apprenant éventuellement par cœur quelques expressions figées. Qu’il aille au diable ce subjonctif !

Que dire de l’amélioration de règles d’écriture en accordance avec les sons comme « patiemment »ou « langage » alors que les Anglais ont conservé le mot « language ». Et le mot assujettissement qui semble avoir été inventé par le serpent Kaa du film « le livre de la jungle » de Disney (aie conffiianssse…).

Et qui veut de la suggestion (sugestion?) de faire disparaître le ç de nos claviers (et faciliter l’écriture en français pour nos apprenants étrangers) par un double S ou garder des règles de prononciation à l’italienne, langue qui utilise moins les accents et de plus à une place souvent différente?

Les accents circonflexes et le ç sont deux freins possibles à faire disparaître pour favoriser la langue française à l’international (claviers). On pourrait même les supprimer! Pause pour la mise d’un gilet pare-balles…En même temps les accents c’est toute une histoire comme la francitude de la cédille! par contre on pourrait réincorporer l’esperluette, un truc utile au 21 ème siècle, dans l’alphabet (les claviers c’est déjà fait!) si l’on ne veut pas finir par l’appeler tous « ampersand »!

Notons que les accents ne sont pas écrits dans de nombreuses langues et sont à apprendre naturellement à l’écoute. On ajoute en fait  des accents dans les textes peut-être comme des béquilles pour les apprenants étrangers ou les enfants  (comme en russe) ou à l’image du système  pinyin pour « lire » le mandarin, syndrome qui existait déjà pour les copistes des temps reculés. Soyons fringants et agiles, enlevons nos accents et nos éclisses!

Une évidence (et que personne ne voit apparemment…) est que l’accentuation n’est pas si indispensable pour les petits Français car avant même d’arriver à l’école, ils ont acquis naturellement les bons accents comme dans toutes les langues du monde. Donc les accents, c’est vraiment pour em… les locuteurs étrangers du français (et en plus ils n’existaient pas à l’époque de Charlemagne!)

Le petit chapeau appelé accent circonflexe (avec un e féminin) ne sert à… presque rien! Exemple au passé simple : nous suivîmes, nous voulûmes, nous aimâmes ; vous suivîtes, vous voulûtes, vous aimâtes… Cherchez l’intérêt ou l’intéret et ne répondez pas que vous n’utilisez jamais le passé simple pour éluder la question! les quelques exceptions restantes comme « jeune » et « jeûne » peuvent facilement s’apprendre à l’oral (et puis pourquoi sur le U?)

Chapeau encore pour se rappeler le S (qui n’a pas disparût en italien et en espagnol) comme dans « maestro ». La solution de Normand, on les enlève mais on signale qu’il existait, est tout simplement ridicule (et puis les Nordmen ne sont pas d’origine française). D’ailleurs, je ne mets des accents circonflexes que lorsqu’il pleut pendant que j’écris :-). Tant qu’à faire pourquoi ne pas faire un rappel historique de toutes les variations de la langue française, ce qui nous rapprochera certainement un peu plus de nos voisins indo-européennes (hindi) :

Exemple de français du 17 ème à remémorer à l’aide de signes diacritiques : « pour moy, je ne sçay plus sur quel pied dancer, ny à quel saint me vouer… »

Et je ne pas parle des PH le plus souvent inventés pour faire savant dans les milieux p(h)arisiens de l’époque.

La réforme mi-figue ou mi-raisin qui prend les Français pour des poires avec ses indécisions et compromis à la mors-moi l’académicien n’aboutit en fait qu’à une confusion émérite. L’académie et sa compagnie ont rappelé à cette occasion son attachement au principe selon lequel doit être exclue toute réforme et même toute simplification de l’orthographe, mais se plaint dans le même temps de la place de la francophonie dans le monde. Mais un bon cours de marketing et de « lean learning » ne pourrait-il pas maybe booster le job? Si l’académie a des palmes, c’est apparemment surtout pour pouvoir plonger profond dans le déni !

Mais on préfère se la jouer « dictée de Mérimée » à l’école pour le grand ennui des enfants qui vivent désormais dans un univers d’images et de vidéos et s’éloignant chaque jour un peu plus de la culture du livre qui apporte réflexion, concentration et mémorisation. Maintenant l’orchestre de l’académie jouant pendant le naufrage leur rappellera (rappelera, rapelera?) un moment culte du cinéma américain…

Une orthographe dépoussiérée et plus logique diminuerait mécaniquement les fautes d’orthographe pour réduire l’ampleur du tsunami du français approximatif à l’écriture trop rapide sur l’internet et rendre plus agréable les cours de langue française à l’école.

Dernier point, l’invasion de l’anglais dans la langue française (à propos de point qui utilise aujourd’hui le point-virgule ?); avec notre moins d’un pour cent de vocabulaire anglais dans notre langue la revendication est ridicule comparée au plus de quarante pour cent de mots français dans la langue anglaise. Et à quand la traduction francisée du mot « Igloo » et le retrait de la lettre W qui a été officiellement reconnue par le Larousse l’année de ma naissance (eh oui, c’est une lette récente de l’alphabet… un peu plus tôt et j’écrivais vagon ou vvagon).

En réalité l’invasion de mots anglais dans le vocabulaire informatique (par exemple) est tout simplement la créativité supérieure en nouvelles techniques dans ces pays et qui expliquent l’emprunt de leurs glossaires. Si la France créerait aujourd’hui de nouvelles choses (et leur lexique) le monde utiliserait nos mots français (à l’image du latin pour les noms scientifiques de plantes…). Ne pas se tromper de combat !

En revanche les mots qui sonnent anglais, mais qui ne veulent rien dire en anglais (ou un sens différent) sont à proscrire pour une meilleure communication internationale. Plutôt l’original que la copie foireuse. À signaler que les Allemands prononcent plutôt les mots dans la sonorité originale qu’une prononciation à la germanique.

À propos de notre timide, voire pleutre, un descriptif à lire

N.B en cas de faute d’ortografe anciennes ou nouvele dans ce texte merci de me le signaler…

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