Le multilinguisme? À la portée de tous! Environ la moitié des habitants de cette planète le sont, rien d’original donc…
Bien comprendre qu’il s’agit d’apprendre à communiquer, que tous les niveaux atteints sont exploitables et que la « maîtrise » n’est pas l’objectif principal (et d’ailleurs qui peut affirmer « maîtriser sa langue natale ?)
1. Soyez capitaliste

et accumulez les points « langues étrangères » de la naissance à la retraite. Il est impératif de ne pas se contenter d’éventuelles études et d’agir tout au long d’une vie en construisant son propre « Tao » ou parcours langues.
Les opportunités et challenges personnels s’ajouteront à la formation académique et professionnelle. Les langues étudiées sont un capital que nous devons enrichir et accroître que ce soit à titre personnel ou professionnel (elles sont utiles dans les deux cas). Rappelons qu’une langue bien apprise (mémoire à long terme) ne s’oublie pas, se réactive par une bonne révision ( les méthodes Assimil sont excellentes pour cet usage) et peut toujours être améliorée. Pour être polyglotte, il suffit donc d’être patient, mais déterminé. La tortue dans la fable…
À vous de collectionner les petits drapeaux!
Les principales valeurs boursières dans le monde des langues
2. Adoptez un état d’esprit plurilingue

Toute langue peut-être apprise et en nombre bien supérieur à trois (la norme européenne visée). Quatre à six langues sont envisageables pour tous (une majorité d’habitants sur la planète sont multilingues). Car il ne s’agit pas d’être « courant » pour toutes pour être polyglotte (ceux-ci ont tous des niveaux différents pour chaque langue) ni de les « maîtriser » simultanément. Sans faire son Mezzofanti, l’objectif est réalisable pour tout apprenant moyen sans capacité exceptionnelle de mémorisation ni issu d’une famille polyglotte, mais à répartir sur les années. On peut même faire une langue par an et au bout de dix ans…
L’essor des applications d’auto-apprentissage permet, de plus, d’apprendre de nombreuses langues avec un petit budget. Il suffit d’établir un planning et des objectifs raisonnables.
Voir donc ambitieux, stratégique et décomplexé !
Ne pas être bridé non plus par le côté utile, mais réducteur des plans trop classiques de « carrières » en ne visant que quelques « grandes langues ». C’est peut-être une langue rare qui va vous différencier ou vous permettre de saisir une opportunité tout en vous donnant les clés et l’expérience pour bien apprendre les autres (développement de votre compétence à apprendre une langue). Au-delà de trois langues, les polyglottes en herbe ne comptent plus !
3. Oubliez l’école!

De nombreux mauvais réflexes ont pu être acquis à l’école et ses cours collectifs où l’on parle peu, mais où on écoute beaucoup les erreurs des autres. La prépondérance de l’écrit sur le parler y fait également des ravages. L’enseignement français se focalise d’ailleurs beaucoup trop sur la réussite à des examens (avec orientation de la pédagogie vers cet objectif) au lieu de préparer à la communication avec des locuteurs natifs…
Les langues, c’est aussi s’évader du carcan académique et s’ouvrir à de nouvelles formes d’apprentissage en toute liberté sur son temps personnel que ce soit avec des vidéos, des voyages à l’étranger ou encore des conversations en ligne. Le monolinguisme de l’anglais, dogme de l’enseignement en France, peut être désormais contourné facilement avec des applications innovantes et accessibles pour tous les niveaux. Notons qu’une immersion supplante en efficacité de longs parcours scolaires, et ce, avec un ratio surprenant.
Le rythme même de l’école n’est pas toujours bénéfique et des devoirs fastidieux démotivants, des cours trop longs et espacés ou des week-ends de bachotage peu productifs. Et, pour rappel, les polyglottes étaient nombreux avant la création de l’école…
La France, le pays qui a tué son plurilinguisme, vivier de polyglottes et le boulet de l’école pas assez tournée vers le monde
la-société-francaise-frein-à-l’apprentissage-des-langues?
4. Faire un cocktail besoin + plaisir

Vous devez progresser radicalement en anglais pour le travail ? La voie qui semble la plus directe (travail intensif) n’est pas forcément la meilleure (rarement). Si vous n’êtes pas prêts ou réceptifs (chacun a ses préférences d’apprentissage), vous risquez le découragement et un résultat décevant. En langue les chemins de traverses sont souvent plus efficaces, car ils boostent le moteur principal de réussite, la motivation!
Donc, faire des jeux, papoter en ligne avec des natifs, voyager, voir des vidéos, flirter, utiliser des applications ludiques (la méthode et application Les Petits Mandarins pour apprendre le chinois est terriblement efficace et n’est composée principalement que de jeux…) ou encore faire du théâtre ou un cours de cuisine en langue étrangère vont rendre enfin plaisant votre apprentissage. Varier les supports comme les plaisirs et ne pas s’abrutir de grammaire en mode prépa aboutiront à un meilleur résultat en vous donnant l’envie de… continuer !
Tout pour éviter l’abandon, un grand classique de l’échec en langues, est bon. Dans la même optique, se limiter à 15 minutes (voir 5) par jour est reconnu par tous les coachs langues de la planète comme plus efficace en raison de la régularité et du principe de la répétition espacée, source de mémorisation. La tortue de la fable, encore…
C’est la motivation qui fait commencer et l’habitude qui fait continuer.
Une stratégie originale, démarrer par une langue plus « difficile ». Les autres vous sembleront ainsi plus faciles ! L’anglais seconde langue ne vous mettra pas non plus « en retard » surtout avec 3 mois d’immersion qui remplaceront 1 an de scolarisation ou avec toutes les possibilités et produits innovants d’aujourd’hui pour apprendre soi-même.
5. Penser opportunités

La vie est remplie d’opportunités et on peut en créer !
L’envie de voyages, les rencontres de voisins ou touristes étrangers, la passion des dramas coréens ou de la cuisine indienne sont des prétextes pour se poser la question et si j’apprenais leur langue ? Or les multiples propositions d’outils et conseils en ligne vous démontrent que tout est possible avec un peu de volonté, de l’envie, de la patience et les bons outils (d’où notre site Labdeslangues pour vous aider à les trouver et choisir).
Une expatriation professionnelle, des clients étrangers, des rencontres « mariages » langues, de la famille ou originaire de… il s’agit alors de sauter sur l’occasion pour déclencher une session langue (même que de trois mois) pour la découvrir. Les vacances, un arrêt maladie, des transports longs, la retraite… autant d’espace temps à consacrer à des langues.
Une opportunité souvent oubliée ou trop partiellement utilisée est de profiter de l’intercompréhension des langues romanes et de son français pour acquérir des rudiments (voir plus) de plusieurs de ces langues (portugais, italien, roumain, catalan…)
6. Booster votre développement personnel !

Apprendre une langue est un outil de développement personnel qui vous valorise (ainsi que votre C.V). Des études ont reconnu aussi les effets positifs sur le cerveau comme une meilleure mémoire, une « souplesse » de la pensée, mais aussi un facteur d’ouverture et de connaissances sur le monde. Le cercle des relations humaines (pas celles de l’entreprise) s’agrandit alors à chaque nouvelle langue. Amitiés, mariages, contacts… de nouveaux espaces s’ouvrent alors ! L’aspect défi, challenge est aussi à considérer pour un travail sur la volonté ou l’organisation.
Savoir lâchez prise pour des petits moments de voyages et de déconnection du quotidien et aborder autrement les langues étrangères en étant philosophes et pragmatiques à la fois!
Citations inspirantes sur l’apprentissage des langues.
Apprenez à être patient et avoir de la suite dans les idées avec le management d’un apprentissage de langues. Entre phases d’enthousiasme et passages de cols ardus, les langues étrangères, même pas peur !
7. Au travail, soyez stratège !

Quelles langues choisir ? On privilégie essentiellement (en dehors de celles natives) l’anglais et quelques grandes langues officielles de l’ONU de type intercontinentales dans les échanges internationaux.
Mais attention aux pièges…
- English is not enough. Langue souvent générique et à l’usage souvent au format « global English », mais éventuel vecteur d’incompréhension et de déformation sémantique et surtout une barrière à la découverte interculturelle. L’essor des traductions automatiques directes entre langues entament aussi progressivement son influence. L’anglais-la-langue-des-affaires? Vraiment?
- Le nombre de locuteurs n’est pas toujours le meilleur critère, car c’est la langue du client qui donne l’avantage concurrentiel
- Certains métiers ou secteurs peuvent demander l’usage d’une langue (aéronautique, technique, spatial…) avec de l’anglais, du russe ou de l’allemand, mais attention à la réalité du terrain (anglais limité d’hôtesses et stewards, anglais américain/versus britannique,…) et aux besoins de langues plus rares nécessaires dans l’action humanitaire
- Attention aux lieux communs (les Indiens parlent tous anglais, les Suisses, français,..)
- Les variantes pays (Russe en Ukraine, cantonais en Chine, caractères traditionnels à Taiwan, français au Canada…) et l’importance des diasporas à l’étranger dans certains secteurs sont piégeurs
- Langues de l’export, conférences, médias ou de communication interne de groupes ? Quel usage ?
- Souvent à la traîne, l’hindi, portugais et le japonais aux pays économiquement très actifs ne sont pas du tout à négliger
Quelques liens pour choisir vos langues coté pros:
- 10 Most Important Business Languages in Global Market
- Export : quelle langue faut-il maîtriser pour vendre à l’international ? – Le Journal des Entreprises
- Which language should I learn: German, French or Spanish? – Quora
- Quelles langues choisir à l’export?
8. Construire un projet polyglotte
Définir des projets sur le long terme en fonction de vos besoins présents et futurs, votre personnalité et aspirations. Soyez ambitieux, aventurier et imaginatif! Une structure de projet « européen » avec les trois espaces linguistiques majeures de l’Europe: roman, germanique et slave (illustrations Wikipédia)



- Une culture de départ (ici européenne)
- Un panel de langues « majeures » pour voyages d’affaires ou de tourisme
- Une ouverture et un challenge avec une langue non romane
- Curiosité d’une langue construite
- Une recherche d’équilibre entre langues germaniques, romanes et slaves
- Une langue régionale si vous êtes sur place ou limitrophe
- Des niveaux variables de C2 à A1 du cadre européen des langues. Oublier les complexes du parfait et de la « maîtrise ». Une langue est faite pour communiquer et même balbutiante peut être utile. Et en plus elle ne s’use pas quand on s’en sert !
- Opter pour des options « découverte » de trois mois pour mieux choisir vos langues de prédilection

Exemples de parcours
Les langues étudiées (dans l’ordre chronologique et les motivations principales
Vigdis les petits mandarins
🇫🇷 Français comme langue native 🇩🇪 Apprentissage de l’allemand sur les bancs de la maternelle bilingue, séjours linguistiques et voyages 🇬🇧 Étude de l’anglais, voyages, découverte, séjours linguistiques, usage professionnel. 🇨🇳 Tombée très jeune dans l’apprentissage du chinois, études en Chine, expatriation, voyage et usage professionnel 🇮🇸 Islandais pour le mystère et le lien familial. 🇸🇦 Arabe pour la calligraphie et le besoin professionnel
Chloé Parlaritaliano.com
Langue native => français 🇫🇷 / Collège-lycée => anglais – option facultative Latin 💤 – anglais 🇬🇧 – italien Lv2 puis LV1 en terminal 🇨🇮/ Université => italien LLCE puis master MEEF (enseignant) 🇨🇮 – options espagnol 🇪🇸 et anglais 🇬🇧 / Pour le plaisir, par curiosité et pour les voyages – quelques mots de turc, arabe, polonais, portugais, russe, allemand et espagnol / Dans mon quotidien – enseignante d’italien à distance à mon compte 🇨🇮, recours au latin pour la grammaire italienne, espagnol 🇪🇸 , anglais 🇬🇧 pour faire des ponts entre les langues et l’italien et pour le plaisir.
Jean-Luc
🇫🇷 Langue native française 💤 années de Latin au lycée 🇬🇧🇩🇪 Études, séjours linguistiques, expatriations, prospection commerciale -anglais et allemand- 🇨🇮 voyages touristiques, affaires et proximité géographique du domicile dans les Alpes -italien- 🇪🇸 Prospection commerciale Espagne et Amérique latine -espagnol- 🇨🇳 Pratique arts martiaux chinois et challenge personnel-mandarin- 🇷🇺 collègues -russe- Curiosité -🇭🇷 Le croate pour l’expatriation- Autres pour une découverte
Léa
🇫🇷 Français langue native 🇬🇧 anglais commencé vers l’âge de 5-6 ans 🇪🇸 espagnol commencé en LV2 en 4ème puis le japonais 🇯🇵 a suivi le coréen 🇰🇷 et le 🇷🇺 russe depuis mai 2017 🇨🇳 le chinois depuis janvier 2020 – voyage scolaire en Écosse – projet de travailler en Asie dans le domaine de l’événementiel ou dans celui de l’enseignement. Études de LEA anglais chinois dès septembre 2020.
Nous écrire pour vous ajouter à cette liste en précisant votre parcours comme dans les exemples (nous mettrons les petits drapeaux!)
Hello ! Je suis conlanger et polyglotte autodidacte (je dirais bien « en herbe » !) et cet article me parle vraiment. Je me reconnais dans tous les conseils, même si j’apprends des langues par pure passion et que ça constitue un avantage sur les gens qui apprennent par nécessité.
Je jongle aussi souvent d’une langue à l’autre en fonction de mes envies, ça me ressource. J’avance doucement mais sûrement ; c’est un travail d’endurance, oui, mais je ne suis pas sûr que la tortue puisse se fatiguer, elle !
J’ai écrit un billet comparable, plus pratique que théorique. En échange de le mettre ici, je partage le vôtre car je l’approuve totalement !
https://septiemeartetdemi.com/2019/06/13/courbe-dapprentissage-et-courbe-doubli-astuces-pour-lapprentissage-de-langues-en-autodidacte/
Cordialement,
Ywan
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